Les élèves de l’option Théâtre de classe de terminale encadré par Mr Corbeau repartent pour une deuxième année à Paris pour profiter, cette année plus encore, d’un partenariat exceptionnel avec La Comédie Française.
JOUR 1 : Retrouvailles
Fraîchement arrivés et après avoir touché un peu de neige, nous sommes accueillis par Morgane Dupland-Hemon, chargée des relations avec le public au Théâtre du Vieux Colombier pour l’après-midi et la soirée avec au programme,
- Un atelier de maquette de costumes animés par Clément Desoutter, costumier associé à la Comédie Française pour la réalisation à l’encre de Chine et aux pastels de costumes de scène,
- Puis une plongée dans le monde de Rémi dans la pièce de théâtre Sans Famille, d’après Hector Malot,
- Pour finir par « un bord de scène » avec les comédiens pour un échange long et spontané autour des rôles d’enfants interprétés par les adultes, des choix techniques de la mise en scène et du défi de jouer plusieurs personnages et les choix de la metteure en scène Léna Bréban.
Nous remercions chaleureusement les comédiens pour la qualité des échanges avec nos élèves : Marie Oppert , Jean Chevalier et Antoine Prud’homme de la Boussinière.
Nous avons eu une fois de plus le plaisir de retrouver la disponibilité et l’accueil chaleureux de tous les personnels de la Comédie Française qui portent toujours un regard attentif et bienveillant sur les élèves et leurs questionnements.
Jour 2 :
Une grande partie de la journée du samedi 23 novembre s’est passée dans le quartier du Marais, à la découverte du Paris d’autrefois du Moyen-Age au XIXe siècle à travers :
- Une visite thématique à double voix du Musée Carnavalet entre spectacles et divertissements parisiens (Thierry Corbeau) et embellissements et modernisation de Paris au fil des siècles (Anne-Claire Souali). Une plongée dans les cartes, les tableaux et le mobilier de l’ancien hôtel particulier de Mme de Sévigné - devenu le musée de l’histoire de Paris - pour comprendre les évolutions urbaines et les nouveaux modes de vie, notamment au XIXe siècle.
- Un atelier d’improvisions dans l’après-midi dans le jardin de la Place des Vosges est encadré par Helias Corbeau et Lilian Gardon, de l’Ecole du Lucernaire. Nos élèves rivalisent d’imagination pour effectuer les défis des jeunes comédiens encadrants sous les regards amusés des Parisiens et des visiteurs de l’ancienne Place Royale.
La traversés de Paris, de la place des Vosges au Carrousel du Louvre permet d’évoquer le Paris du Baron Haussmann, étudié le matin-même, avant que le groupe ne rejoigne les spectacles du soir proposés par la Comédie Française :
- On se sera jamais Alceste d’après Molière et L. Jouvet qui plonge les élèves dans une réflexion sur les jeux d’acteurs dans la salle du Studio, sous le Louvre,
- Le malade imaginaire de Molière, dans la salle Richelieu que les élèves redécouvrent avec émotion.
La soirée se termine par une série de discussions avec les artistes du Malade imaginaire à la sortie du théâtre, quelques dédicaces et des photographies de groupe en toute simplicité avec des comédiens disponibles malgré leur prestation tout juste achevée…une leçon pour nos élèves et des rencontres insolites et privilégiées avec les comédiens Christophe Montenez, Léa Lopez, Alain Lenglet et Guillaume Gallienne.
Nous remercions grandement ces comédiens disponibles et à l’écoute malgré l’heure tardive.
Merci également à Leïla Slimani, étonnée de croiser des élèves du Lycée Descartes à la Comédie Française et qui nous a permis de nous rapprocher de Guillaume Gallienne.
Jour 3 :
La troisième journée du dimanche 24 novembre a été très riche, de nouveau, pour les élèves de l’option théâtre de M. Corbeau (classe de terminale) par la diversité des mises en scène et des sujets des pièces de théâtre et par la grande variété des jeux d’acteurs.
Un travail d’analyse des pièces de théâtre observées la veille et celles à venir l’après-midi et le soir est encadré par M. Corbeau sur les bancs de la place des Vosges, devenue notre espace de travail. La matinée se poursuit avec la visite de la maison de Victor Hugo. Ensuite, le groupe a rejoint en début d’après-midi la Comédie Française pour deux spectacles dans la salle Richelieu.
Nous avons eu la chance d’échanger avec une bonne partie de la troupe de la pièce Les Suicidé d’après Nicolaï Erdman. Les élèves évoquent avec enthousiasme les dimensions politique et sociale de cette œuvre où, malgré le titre, on rit beaucoup !
Des comédiens de la pièce Le Suicidé, Florence Viala, Christian Gonon et Vincent Leterme. Un grand merci pour leur gentillesse.
Christian Gonon nous fera l’honneur de participer à la première édition du Festival des Deux Rives qui sera organisé à Rabat au mois d’avril.
La soirée s’achève avec le chef-d’œuvre d’Edmond Rostand Cyrano de Bergerac mis en scène par Emmanuel Daumas, une pièce de théâtre de 3 h audacieuse dans la mise en scène. Les comédiens y sont extraordinaires, notamment Nicolas Chupin qui incarne un Cyrano flamboyant, tourmenté et sensible.
Les élèves ont encore une fois profité d’un temps d’échanges précieux, notamment avec les jeunes pensionnaires et académiciens qui nous ont raconté leur parcours et leur émotion d’avoir intégré la Comédie Française.
Un très grand merci, de nouveau, aux comédiens qui nous permettent de réfléchir aux adaptations et propositions renouvelées des œuvres et des rôles. Les comédiens sont étonnés de la pertinence des discussions engagées par les élèves et leur enthousiasme communicatif. Ils sont parfaits, nous en sommes fiers !
Jour 4 : paradoxes du comédien
Le lundi 25 novembre, au matin, les élèves de l’option théâtre (terminale) poursuivent leur expérience théâtrale à Paris. Ils se sont rendus dans les sous-sols de la Comédie Française pour atteindre la salle de répétition Bouttè où nous attendait Nicolas Lormeau, sociétaire. Aya, Jiyan, Ines, Sami, Nina, Sara, Aurélien, Nour, Marwa, Salma, Rayan, Sharif, Jamy, Safia ont participé à un atelier autour de Cyrano de Bergerac en travaillant la concentration et les intentions de jeu par des activités autour des regards amoureux ou assassins. Nous remercions Nicolas Lormeau pour sa disponibilité, son humanité et la richesse des échanges autour de son vécu et de son métier de comédien.
Durant la visite du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, les élèves ont ensuite profité de l’expérience des étudiants qui ont pu parler de leurs parcours et du contenu de leur formation. Nous remercions également J.-F. Lemouès pour la visite des espaces de formation des jeunes comédiens et la formation académique du Conservatoire.
Après une balade dans Paris pour rejoindre la salle du studio, le groupe a assisté à une rencontre publique avec un autre sociétaire de la Comédie Française haut en couleur, Guillaume Gallienne.
La journée s’achève par L‘Avare de Molière dont la mise en scène de Lilo Baur, créative et très moderne et le jeu des acteurs nous ont ébloui.
Ce dernier spectacle en salle Richelieu clôture une série de spectacles très variés et innovants. Un fois de plus, à la fin du spectacle, les comédiens accueillent avec beaucoup de gentillesse les questions et leurs impressions.
Départ très tardif de la Comédie Française, fatigués mais très heureux d’avoir pu partager tous ensemble ce beau projet.
Jour 5 : Au cœur de la maison
Mardi 26 novembre, dernier jour et encore beaucoup de belles choses à vivre à la Comédie Française. Les élèves de l’option théâtre (Terminale) découvrent la Maison, entre loges et bureaux sur 6 étages pour atteindre finalement au septième étage, le paradis des petites mains d’or du théâtre qui fabriquent les somptueux costumes. Une rencontre passionnante avec les équipes des costumes femme et homme qui travaillent actuellement sur Le Soulier de satin de Paul Claudel. Assaillis de questions, les couturiers ont répondu avec passion et dévoilé leur savoir-faire.
La visite s’est poursuivie par une rencontre conviviale et sans protocole avec le comédien Dominique Parent, nous avons beaucoup ri et échangé sur son parcours et les anecdotes au sujet des deux pièces qu’il interprète en ce moment : L’avare et On ne sera jamais Alceste. Il était heureux d’évoquer avec nous le Maroc, pays qu’il affectionne tout particulièrement et où il a déjà joué.
Cette journée parisienne s’achève par une promenade sur les quais de la Seine, du pont des Arts à Notre-Dame. Nous rejoignons l’aéroport, nourris d’images et rencontres fabuleuses, de belles dédicaces dans les valises.